Nos enfants n’ont rien à faire au front !

La Bundeswehr a commandé 8 400 housses mortuaires, soit de quoi tenir deux jours en cas de guerre. Selon le président de l’Association des réservistes allemands, Patrick Sensburg, jusqu’à 5 000 morts par jour sont à prévoir en cas de guerre sur le flanc est. Nous devons tout mettre en œuvre pour protéger nos enfants et éviter qu’ils ne subissent ces pertes.

Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a repris la rhétorique de Joseph Goebbels sur la « préparation à la guerre ». Avec l’objectif d’investir 5 % du produit intérieur brut dans l’armement, environ 45 % du budget fédéral est consacré à l’armement et aux infrastructures militaires. Il s’agit du plus important effort de réarmement depuis 1939. Ces armes ne sont pas simplement acquises, elles sont destinées à être utilisées. Nous nous préparons à la guerre.

Les États européens de l’OTAN sont déjà nettement supérieurs à l’armée russe en termes de nombre et de technologie. Un réarmement supplémentaire ne créera pas la sécurité, mais créera les conditions d’une guerre d’agression. Afin de fournir suffisamment de soldats pour le front, la réintroduction de la conscription est envisagée. Cela transformerait nos enfants et petits-enfants en instruments d’intérêts économiques, par exemple pour des entreprises comme Rheinmetall ou des sociétés d’investissement comme BlackRock.

Mais le réarmement n’apporte pas la paix. Historiquement, de telles évolutions se sont toujours soldées par des guerres ou un effondrement économique. Par conséquent, nous devons dire clairement « non » : non à la conscription, non à une militarisation accrue.

Nous avons plutôt besoin d’un retour à une politique de détente, à des solutions diplomatiques qui répondent à la fois aux intérêts sécuritaires de la Russie et aux nôtres. Nous exigeons le retrait de l’alliance militaire de l’OTAN et, au lieu du réarmement, la neutralité !